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  • Marie-Jeanne Gouraud

A t-on perdu la possibilité de rêver dans l’entreprise ?

La performance est un sujet qui me passionne. Et l’analogie entre le monde du sport -haut niveau ou amateur- et celui de l’entreprise, leur recherche commune de performance continue, offre un magnifique terrain d’observation pour identifier ce qui la sert, la dessert, mais surtout les excès, parfois dramatiques, vers lesquels elle peut conduire dans certains contextes.



La performance à tout prix ?

En soit, « performer » n’est pas bien compliqué : lâchons un animal féroce à nos trousses et il y a fort à parier que beaucoup d’entre nous courrons bien plus vite qu’à notre habitude pour lui échapper ! Ici la question sera ; combien de temps pourrons nous tenir la distance ? Inutile d’aller plus loin dans la démonstration : si le mécanisme émotionnel de peur en jeu dans cet « expérience » est incontestablement un levier d’une forme de performance il n’est pas viable sur le long terme.. et encore moins éthique.


Rêver et ressentir pour performer dans sa pratique sportive

La véritable performance -et à chaque individu la sienne- n’existe à mon sens que si elle s’inscrit sur le long terme. Des échanges avec des sportifs, des lectures de biographies des plus célèbres d’entre eux et d’entraineurs sportifs mondialement connus ou encore du questionnement de mon propre comportement émerge un point commun de la performance : chacun exprime cette sensation de « vivre pleinement » pour quelque chose qui est plus qu’un simple objectif fait de chiffres. L’objectif chiffré n'est que la partie émergée de l’iceberg de la performance ; un détail presque face à cette « sensation » alimentée par deux facteurs majeurs -que l’on se réfère à un sport individuel ou collectif- : un imaginaire et un émotionnel forts -est-il besoin de préciser ici qu’il ne s’agit pas de l’émotion de peur...


C’est aussi possible dans l’entreprise

Au-delà de l’exemple des sportifs, l’on retrouve dans la démarche de nombreux entrepreneurs et entreprises cette même nécessité de répondre à un imaginaire, un plus grand que soi, et état émotionnel qui alimente l’envie, le besoin parfois, de progresser malgré les difficultés et les incertitudes.


Questionner cet imaginaire et les émotions qu’il nous fait vivre, en tant qu’entrepreneur ou dans l’entreprise, en tant que dirigeant ou collaborateur, c’est poser les premières pierres d’une performance éthique®, inscrite dans le respect de soi, de l'autre et la durée. C’est aussi alimenter l’engagement.

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